Lundi de Pâques, une bonne raison d'éviter les cloches et de s'enfuir vers les hauteurs. Quand le printemps est timoré et fait son carnaval avec les déguisements de l'hiver ou de l'été il est raisonnable d'approfondir la belle nature du moyen pays niçois; on évite ainsi les déconvenues. Notre dévolu est donc porté sur le Mont Vial, haut lieu des télécoms local, et donc superbe belvédère. Et pourquoi ne pas en profiter pour traverser les petits villages environnants à la descente... Le parcours va nous conduire de l'usine hydroélectrique de la Mescla jusqu'à celle du Plan du Var, un trajet Nord-Sud via le sommet. Le départ est initié dans la fraicheur des gorges toute engourdie, par un petit sentier en escaliers qui prend très rapidement de la hauteur. Malgré tout le ramdam incessant les trolls qui montent en station reste audible interminablement. Quelques chevreuils isolés nous ont vite repéré mais ne souhaitent pas être immortalisés. Nous atteignons le point coté 685 et comme prévue nous attaquons la montée vers la cime du Serse par la crête de La Grao. Le terrain est assez humide au départ cependant que la végétation s'ouvre rapidement entre des rochers et des sentes appréciés des résidents à quatre pattes. Au point 782 m un collet demande de l'attention, rochers glissants. Malgré les indications de la top25 ou les images glanées sur google earth le végétal a pris possession du versant et ajoute à la difficulté de progression sur cette pente d'un bon 'coef'. Les résidus neigeux qui nous attendent à la cime ont vite fait de nous détremper, la pause - collation au sommet nous sèchera rapidement . La vue est panoramique à ce point géodésique, sous ce soleil printanier. Ayant perdu le petit bout de carte que j'avais imprimé nous partons pour la descente un peu à l'aventure à la recherche du balisage qui descend vers le village de Tourette. Les traces jaunes sont trouvées et il n'y a que pour retrouver les sentiers entre les villages qu'une appréhension peut naître, mais j'ai bien regardé le parcours avant le départ. Au dessus de Chardonéas les restes d'un feu finissent de perdre le tracé et nous terminons à la balise 43 au lieu de 44. Comme j'avais idée de rejoindre Revest par un sentier loin de la route ( balises 45-46-47 ) je demande à une habitante prête à nous aidez de conseils si je suis bien sur le bon itinéraire, et nous recevons des mises en gardes sur le fait que ce sentier est déclaré impraticable ! Comme il en faut plus pour nous arrêter, nous n'hésitons pas, cependant que le parcours entame quand même une bonne descente, puis devient piste jusqu'à la balise 46. Nous ne rencontrons finalement aucunes difficultés. Au retour en reprenant la carte j'observe que nous avons emprunté un itinéraire différent du tracé balisé, la perte de la carte a été plutôt une aide qui nous a éviter de suivre bêtement le surligné du trajet. A Revest les Roches le Bar de la place centrale ne daigne pas nous accueillir. Nous entamons la descente vers Bonson mais plus profondément qu'esperée, et comme tout ce qui descendu sera remonté et vice versa, le cumul commence à se faire présent dans les jambes. ici aussi le parcours du sentier est parfois difficile, ignoré ou négligé surtout quand une piste de quad le double. Nous atteignons une maison au Villar, alors que j'ai aperçu quelqu'un. Une occasion de s'assurer que nous ne faisons pas faux sentier. Nous tombons sur le propriétaire des lieux avec qui nous entamons un bavardage très sympathique. Il souhaite vendre son bien, nous raconte le passé des lieux, nous indique même un petit raccourci. Un homme débonnaire qui a plaisir au contact qu'il avoue ne pas avoir à regret avec certains touristes fuyants.La remontée vers le Collet de St André est très agréable sous une forêt d'ubac plus fraiche. L'arrivée finale sur Bonson est le point d'orgue de la ballade, un gros village surplombant le confluent du Var et de la Vésubie. Pour finir la descente finale ... d'une bonne Paulaner au bistrot du Plan du Var.

Le périple en photos : <ici>, et la carte sur openrunner : <>

la montagne et la mer